Nous ne vous décrivons ici que quelques uns des nombreux hauts lieux du patrimoine historique de la Gascogne (appelé parfois aussi "pays des mille châteaux", c'est tout dire...).

Pour en savoir davantage sur les sites, musées et monuments du Gers que seulement les quelques exemples listés ci-après, l'association Patrimoine et Tourisme en Gascogne regroupe les lieux les plus représentatifs de notre belle province sur son site: cliquez ici

Située sur la commune de Montréal-du-Gers, la villa gallo-romaine de Séviac domine un paysage harmonieux et restitue le cadre de vie d'un aristocrate terrien des IVe et Ve siècles de notre ère. Autour de cours-jardins bordées de colonnes de marbre, la luxueuse villa déroule une succession de mosaïques polychromes. Ses thermes privés, les plus vastes qui soient connus, comprennent des bains quotidiens et des bains d'apparats chauffés par hypocaustes.
Les vestiges et le mobilier archéologique mis au jour sur l'ensemble de la villa, témoignent d'une occupation du site sur une très longue période. Vraisemblablement du IIe au VIIe siècles ! Les constructions apparentes et les mosaïques appartiennent à la partie résidentielle d'une grande villa du Bas-Empire, qui prolonge un habitat plus ancien.

Unique par sa prestigieuse architecture militaire défensive intacte du XIVe siècle, il offre du haut de ses 43m un panorama exceptionnel : chaîne des Pyrénées, bastide fortifiée, halle, collégiale, basilique Saint-Fris et son précieux trésor religieux. Ouvert avril, mai, juin, sept, oct de 10h/12h et 14h/18h + vacances Toussaint – tous les jours sauf mardi. Juillet, août de 10h/19h tous les jours.
Informations au syndicat d’initiative de BASSOUES, tél : 05 62 70 97 34

Tour imposant du XIIIe siècle. Abrite un diaporama et des salles historiques (Gascons célèbres - Thibaut-de-Termes compagnon d’armes de Jeanne-d’Arc - Henri de Navarre - d’Artagnan). Panorama sur la vallée de l’Adour. Table d’orientation. Ouvert de juin à septembre de 10h à 19h30, fermé le mardi matin. Octobre à mai de 14h à 18h. Fermé le mardi. Renseignements : 05 62 69 25 12

Ouvre un peu les yeux, homme toujours pressé ! Pour construire l'avenir, contemple le passé ! C'est dans cette seigneurie du XIIIe siècle, berceau de mousquetaires, qu'un descendant, cadet de Gascogne, vous guidera. Château, conservatoire de la vie rurale, salle des inventions, pigeonnier classé et retable du XVIIe siècle vous attendent pour 2 bonnes heures de visite. Monsieur de LARY au Château de Latour à 32390 Miramont-Latour. Près de Fleurance. Tél. : 05 62 62 27 99

A quelques lieues d'Auch, entre ciel et terre, Lavardens est un des sites les plus pittoresques de la Gascogne.
Allégé par deux trompes d'angle, le château de Lavardens est fièrement planté sur les hauteurs d'un vallon gersois. La façade ouest est la plus remarquable, avec un effet architectural de proue de navire. Les tours carrées en surplomb sur les trompes d'angle sont une prouesse et d'un extrême audace. L'ensemble compose un site unique.
Ancienne capitale militaire des Comtes d'Armagnac, le château de Lavardens fut construit au XII ème siècle. Il semble avoir été détruit à trois reprises. Et c'est à l'amour qu'il doit sa renaissance au XVII ème siècle : celui que le vieux maréchal de Roquelaure porte à se jeune épouse de 18 ans, Suzanne de Bassabat. Pour elle, il fit bâtir sur les ruines de la forteresse une grosse bâtisse claire et ensoleillée.

Créée en 1979, l'Association pour la Sauvegarde du Château de Lavardens fait vivre et revivre le site. Sa mission est de réhabiliter l'édifice tout en conservant l'existant, avec la volonté de le rendre accessible à tous et de lui donner une vocation culturelle. Web cliquez sur : Chateau de Lavardens.com (www.chateaulavardens.com)

Haut lieu cistercien de 1142 à 1789 qui a conservé le bâtiment des convers à dix travées romanes intactes du XIIè siècle, un grand mur d’enceinte et les deux pigeonniers de l’Abbé. Exposition sur le monument dans la porterie gothique. Pour les groupes, visite guidée sur RDV au Syndicat d’Initiative, toute l’année. Près de Gimont. Visites guidées le mercredi à 14h30 et à 16h, de mai à octobre. Tél : 05 62 67 77 87.

Près de Lectoure, la salle des chevaliers de Malte est un joyau sorti de l'oubli grâce à la persévérance de la maîtresse actuelle des lieux. Au XVIIe siècle, le propriétaire du château de La Cassagne, chevalier de l'ordre de Malte, décide de faire une réplique de la salle du Conseil Suprême du Palais des Grands-Maîtres de l'Ordre de Malte. 14 tableaux ornent cette salle et relatent de façon étonnamment réaliste l'histoire du siège de l'île de Malte, en 1565 par Soliman le Magnifique qui rêvait de contrôler la Méditerranée. On y apprend qu'en 800, les Chevaliers Hospitaliers de St Jean de Jérusalem ont résisté à 40000 turcs pour finir par décourager l'envahisseur. Les tableaux ont été faits à Malte par une Ecole italienne au XVIIe siècle et envoyés directement au château. Ils ont fait, sur les 15 dernières années, l'objet d'un programme de restauration d'une qualité exceptionnelle. Les murs, le plafond, les portes et la cheminée ont été entièrement décorés par une Ecole de peinture d'Italie. Sur les poutres, une quarantaine de cartouches (tableaux) représentent des paysages de l'île de Malte. Juste avant d'accéder à la salle des chevaliers, vous pourrez voir une chapelle du XIXe siècle. La voûte est peinte en trompe l'œil et le devant de l'autel est entièrement brodé à la main avec des perles.

A Saint Puy (mi-chemin Condom à Fleurance). Construit sur les vestiges d’un château fort du Xe, XIIIe siècle. Belle esplanade, remparts, caves voûtées, ancien pressoir. Maison paternelle du Maréchal de France, Blaise de Monluc. Berceau du Pousse-Rapière. Visite et dégustation gratuites. Semaine 10h-12h, 15h-19h. Dimanche et jours fériés : 15h-19h. Fermé janvier et lundis du 01/10 au 31/05. Tél : 05 62 28 94 00.

Situé à mi-chemin entre Valence-sur-Baïse et Courrensan, à 15 minutes de Condom, ce château est un exemple typique de l’architecture classique en gascogne. Il est à ce titre classé Monument Historique. Privilège rare : les péripéties de l’Histoire l’ont épargné et il nous est parvenu tel qu’il a été construit.
Le corps principal de trois étages s’étend du Nord au Sud sur près de 80 m, entre cour et jardin. Des ailes se greffent à angle droit à chacune de ses extrémités et la porte au « chapeau de gendarme » assure l’entrée de la cour d’honneur. La grande porte du château brille par le classicisme de sa majestueuse travée dorique sous un fronton cintré. Les divers bâtiments composent un ensemble imposant avec au total plus d’un hectare de toitures.
Comme souvent dans ce genre d’édifice, une partie de la façade est en trompe-l’œil, les deux faux étages cachant en fait sur toute la partie gauche du bâtiment un seul volume majestueux : le Vestibule. Cette cage de lumière extraordinaire, rêve d’un grand bâtisseur, est occupée par un escalier monumental dont les pilastres et colonnes de pierre et de bois relèvent du style ionique cher au XVIIe siècle.
La rampe d’escalier en fer forgé, superbe de sobriété et d’élégance, est reproduite dans les livres d’architecture du début du XVIIIe siècle.
Autre point fort de cette architecture, la salle dite « à l’italienne », d’un volume de 1000 m3 occupant deux étages sous une voûte en « arc de cloître ». Modèle réduit de la Salle des Illustres du Capitole de Toulouse, elle porte, dans des cartouches sous corniches, des évocations des hommes illustres de la région : guerriers, parlementaires, historiens et ecclésiastiques. Les visiteurs du château ne manqueront pas de remarquer la vieille cuisine et son four à pain ainsi que la salle de garde à la monumentale cheminée. La Chapelle, intégrée à l’aile Sud, date probablement du XVe siècle. Elle est donc antérieure au château. C’est sans doute l’ancienne petite église du bourg fortifié du Busca médiéval.

Le Château du Busca Maniban est ouvert du 1er avril au 1er novembre, du lundi au samedi sauf jours fériés, ou, sur rendez-vous, toute l’année. Visites entre 14 h et 18 h.

Construit en 1247 par Montassin de Goalard, abbé de Condom, le château devint par la suite la résidence de campagne des évêques de Condom. A la Révolution (1789), le château devint bien national puis fut racheté par l'ancien intendant des évêques. Ses descendants en sont encore propriétaires.
Ce site somptueux, à proximité de Condom et ouvert aux visites, est aujourd'hui un lieu de découverte de l'histoire de la Gascogne. Entouré de plus de 30 hectares de vignes, c'est également un haut lieu de l'élevage de l'armagnac.
Pour en savoir plus, cliquez sur: Cassaigne

Monument incroyable, la collégiale St Pierre de La Romieu, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, situé au croisement des chemins de Saint Jacques de Compostelle dans le Gers. Cet imposant ensemble du XIVe siècle est bien conservé, malgré le passage des troupes protestantes de Montgomery. Du belvédère de la tour octogonale, vue magnifique sur le village et la campagne gersoise. Pour tout savoir sur la collégiale de La Romieu, cliquez sur: Collégiale La Romieu

L' Abbaye de Flaran est une ancienne abbaye cistercienne, fille de l'abbaye de l'Escaladieu (Hautes-Pyrénées), située à Valence-sur-Baïse, dans le département du Gers. Elle fut fondée en 1151, au confluent de l'Auloue et de la Baïse, entre Condom et Auch , par des moines bourguignons qui construisirent en Gascogne ce joyau de l' art compagnonnique et christique. C'est l'une des abbayes les mieux préservées du sud-ouest de la France.
Bien que fondée au XIIe siècle, elle fut remaniée jusqu'au XVIIIe siècle. Elle connut une prospérité rapide. C'est au milieu du XIIIe siècle que son abbé fonda, avec le comte d’Armagnac, la bastide de Valence-sur-Baïse, au sommet d'un coteau, sur l'autre rive de la Baïse. En dépit d'une vie partagée entre prière et travail manuel, selon la règle de saint Benoît, l'abbaye souffrit des vicissitudes de l'histoire, à commencer par les troubles de la guerre de Cent Ans, qui ne prirent fin qu'en 1481, lorsque le comté de Gascogne se rattacha à la France.
Incendiée lors des guerres de Religion, l'abbaye fut restaurée par ses abbés commendataires, mais vendue à la Révolution. En 1913, la société archéologique du Gers parvint à éviter que son cloître ne finisse au musée des Cloisters, à New York. Le site est racheté par le département du Gers en 1972 qui engage alors une intense campagne de restauration. Siège désormais de la Conservation Départementale du Patrimoine, service du Conseil Général du Gers, ce site développe de nombreuses activités culturelles.
L’abbaye cistercienne abrite une exposition permanente sur les chemins de Compostelle, mise en place par l’abbé Loubes.